En ce mois d'août 2000, trois couples d'amis s'étaient retrouvés comme chaque année pour partager quelques jours de détente à "La Pichouline", une agréable bastide provençale nichée au cœur du haut pays varois.
Pierre comme à l'accoutumée avait apporté son matériel de macrophotographie, Marc son matériel d'aquarelle et Alain avait ressorti son magnifique équipement d'entomologiste amateur, héritage de son enfance.
La journée s'était écoulée paisiblement et la récolte d'insectes et de papillons avait été fructueuse ; les bocaux adaptés à la survie des espèces étaient bien fournis et chacun attendait le moment adéquat où la lumière serait propice à la réalisation des clichés mémorables de l'ami Pierrot, qui ignorait tout de l'ultime but de cette récolte : Alain et Marc voulaient offrir à leurs hôtes Pierre et Christine une boîte de présentation des espèces représentatives
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du biotope environnant, en remerciement de leur hospitalité. Mais une main féminine (Christine, Danièle ou Michelle ?), que d'aucuns ne désirèrent par la suite chercher à identifier, ouvrit les couvercles pour redonner la liberté à ces merveilleux pensionnaires... malgré eux !
Si Pierre dut remettre au lendemain ses prises de vue de coléoptères parmi lesquels figuraient lucane cerf-volant, capricorne, hanneton des pins, mais aussi parmi les papillons attirés par la lavande, citron de Provence, machaon et autres argus, ainsi qu'une mante religieuse, Alain et Marc heureux en fait de ne pas avoir à s'acquitter d'une pénible corvée, furent en fait soulagés, car aucun des deux, en son for intérieur, ne souhaitait "anesthésier" ces innocentes victimes. Pierre eût l'opportunité de prendre les photos souhaitées le lendemain : de là naquit l'idée de réaliser un carnet, comme on en réalisait jadis à l'aquarelle pour les carnets de voyage.
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